Pouvoir d'achat, les français n'arrivent plus à payer leurs charges de copropriété.

Aujourd’hui le taux d’impayés en France s’élève à 20%, d’après le registre national des copropriétés de l’ANAH, avec un montant de dettes qui grimpent à 2 milliards d’euros. Et ce ne sont pas moins de 9 copropriétés sur 10 qui sont concernées par le problème, une situation qui pourrait s’aggraver avec la guerre en Ukraine et ses conséquences, notamment sur le prix du gaz.

Bellman dresse le bilan des difficultés rencontrées sur toute la France (métropole et outre-mer) et le profil des copropriétés touchées.

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Des impayés très concentrés dans plusieurs départements

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Premier constat : 16% des copropriétés françaises représentent à elles seules plus d’un milliard de dettes, soit ⅔ des impayés en France. 

Autre particularité, elles concernent en grande partie des constructions antérieures à 1974 dans des petites ou moyennes copropriétés (<50) qui se situent principalement en Outre-mer, IDF (75 et 93), Corse (Ajaccio et Bastia), et dans les Bouches-du-Rhône. Enfin, les copropriétaires dont les charges sont les moins élevées sont ceux qui rencontrent le plus de difficulté à joindre les 2 bouts.

Parmi les grandes villes, Paris enregistre les plus gros montants et les plus grandes concentrations d’impayés 

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La capitale, totalisant le plus grand nombre de copropriétés en France, concentre à elle seule 328 millions de dettes (soit près du double des 10 autres plus grandes villes réunies). Autrefois l’un des centres économiques les plus importants, le 2ème arrondissement de Paris est la zone la plus touchée du département avec près d’1 copropriété sur 2 souffrant d’arriérés ; suivi de près par le 10ème. Également appelé le Haut-Marais, le 3e arrondissement compte lui plus d’une copropriété sur 3 concernée par ce phénomène.

Une dette qui s’accumule sur plusieurs mois voire plus d’une année.

Plus qu’une petite difficulté financière passagère, les retards de paiement semblent se creuser dans la durée pour certains départements dans les copropriétés les plus en difficulté. En plus d’abriter une grande concentration d'impayés, l'île de beauté comptabilise plus d’une année de retard (14 mois) suivie de près par les alpes maritimes (12 mois). Plus modérément, la Seine st Denis, le Val de marne et l’outre-mer cumulent en moyenne 2 trimestres de retard (6 mois).

Ces impayés ont des conséquences sur la vie de la copropriété.

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Ces retards entraînent des ralentissements voire des arrêts sur les projets de la copropriété : souscription d’assurance, lancement de travaux, de diagnostics... dans un contexte où l’enjeu de la rénovation énergétique est clé.

Dans ce cadre, nous avons renforcé nos équipes en constituant un département dédié au recouvrement. Notre mission quotidienne est de mettre en œuvre, dans un esprit constructif et bienveillant, toutes les actions, amiables nécessaires au recouvrement des charges. Le contentieux est vraiment utilisé, en dernier recours, afin d’éviter une augmentation des charges avec des coûts de procédure qui peuvent durer plusieurs années sans garantie de récupération des sommes. Cette stratégie s’avère payante puisque, depuis le début d’année, nous avons déjà pu recouvrir 1 million d’euros.

“Il est essentiel de contenir au maximum les impayés afin d’éviter que la dette ne s’accumule encore et s’envole. C’est pourquoi nous avons renforcé notre équipe dédiée et mettons tout en œuvre pour que le recouvrement se passe dans les meilleures conditions en trouvant toutes les solutions nécessaires avec les propriétaires les plus en difficulté, et en partenariat avec les conseils syndicaux, très investis sur ce sujet.” Antonio, CEO de Bellman

Méthodologie

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Le baromètre Bellman apporte une grille de lecture objective permettant de comprendre la répartition des impayés en France en avril 2022.

Les sources d’information

Notre étude porte sur 76% des copropriétés du registre national des copropriétés soit 196 194 copropriétés.

Les indicateurs pris en compte

• Charge par lot principal :
  Indice du montant des charges par lot principal. Il est déterminé par les entrées du registre qui renseignent le nombre de lots et le montant des charges. Il comprend toutes les copropriétés de 10 lots principaux minimum ayant des charges entre 420€ et 2380€ (réalité marché), représentatif de 76% des immeubles du RNC sur le marché français des copropriétés.
  

• Taux d’impayés :
  Exprime le pourcentage d’impayés sur les charges de copropriétés annuelles